Le stand Proginov au salon Solutions 2023 à Paris Portes de Versailles.

Chaque année, quelques sujets émergent des conférences du salon de l’ERP dont la dernière édition s’est tenue les 3 et 4 octobre 2023 à Paris Porte de Versailles. Certains d’entre eux dessinent de vraies tendances de fond, et d’autres ne sont que matière à faire frémir les journalistes, ou à donner du langage marketeux aux éditeurs en mal d’anglicismes. Proginov vous propose de faire le tri.

La généralisation de l’ERP en mode SaaS

Véritable tendance de fond depuis des années, l’offre se systématise désormais en mode hébergé. On assiste à une complète convergence de l’offre et de la demande. Si les éditeurs vantaient ce modèle depuis quelques temps déjà, en rappelant les avantages en termes de cybersécurité, d’évolutivité et d’accessibilité, les entreprises sont désormais prêtes et envisagent leurs nouveaux projets systématiquement dans le cloud. Celle-ci est une tendance qui se confirme.

La mobilité de l’ERP

Depuis quelques années, les éditeurs poussent l’ERP au plus près de l’usage. Bien qu’apparue il y a quelques années avec les applications mobiles, cette tendance s’intensifie. L’ERP reste la colonne vertébrale et les usages mobiles se diversifient pour aller chercher des fonctionnalités précises pour des publics-cibles, comme le fait Proginov par exemple avec l’application Ateliers. La question de l’ERP sur le téléphone ne se pose pas, tout le monde s’accorde à dire qu’il doit être maître de la donnée et communiquer avec des applications satellites.

Le no code et le low code

Ces termes qui nourrissent les journalistes surtout depuis l’an dernier, sont typiques de la « marketisation » de pratiques anciennes. Pour démystifier tout ça, voici deux éclaircissements. Le no code, ce sont les tables et les valeurs libres, accessibles à un utilisateur ne connaissant pas l’algorithme. Le low code, ce sont les fonctions de calcul ou Proginov Lab par exemple. Il est destiné à un public déjà plus averti.
Quelques éditeurs se sont engouffrés dans la brèche de ce langage marketing et s’en servent comme argument pour vanter des projets moins chers, puisque moins gourmands en jours de développement. Pour autant, ces éditeurs ont pour cibles des projets de petite taille, de l’ordre de la petite PME, et dès que l’entreprise sort du standard, cela devient très compliqué. Par ailleurs, aucun porteur de projet ERP n’a jamais formulé sa demande en termes de no ou low code. Il a un besoin, et vient voir si l’éditeur consulté est capable d’y répondre. Même les éditeurs qui se revendiquent en no code ou low code sont d’accord sur ce point. Bref, il s’agit d’une tendance plus marketing qu’autre chose.

L’IA

Depuis sa naissance avec la machine de Turing, l’IA n’a eu de cesse d’évoluer ces dernières années. Elle a passé un énorme cap médiatique avec la mise en lumière de l’IA générative lors de la sortie de Chat GPT. Évidemment, elle a beaucoup fait parler d’elle aux conférences. En début d’intervention, certains ont tenté de se valoriser en affirmant aujourd’hui travailler sur l’IA, en évoquant des versions Beta vues en PPT (sic !), pour autant aucun d’entre eux n’ont avancé de fonctionnalités précises, prêtes ou quasiment, à être mises en œuvre. Au-delà des acteurs du salon, l’IA peut déjà avoir quelques applications concrètes dans le quotidien, comme au CHU de Rennes, mais elle ne va pas révolutionner les ERP d’ici l’an prochain. Attention, pour autant, le potentiel de l’IA générative est énorme, sa capacité à prendre de l’autonomie sera à surveiller, son encadrement sera probablement à définir. Les données à traiter sont tellement importantes, que de l’avis des intervenants, toutes les entreprises n’y auront pas accès, à moins de céder leurs données, or elles ont souvent une valeur cruciale pour l’entreprise. En attendant, le mieux à faire est de rester en veille active sur le sujet.